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Les archives de Côté Beurre
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25 août 2006

Billets d'Octobre 2005

Les billets sont par ordre déchronologique.

31/10/2005

La vraie Oktoberfest

C'est le jour où tout est à l'envers, le jour où les morts se lèvent et font la fête avec les vivants. C'est le jour des spectres ou les enfants se déguisent en monstres et parcourent les rues, semant la terreur (enfin, semant un peu plus de terreur que d'habitude).

C'est la veille de la toussaint et l'heure des sorciers, ou l'on se fait peur pour conjurer le sort, et rire au nez de la Camarde avant qu'elle ne nous prenne, rien que pour lui dire : "Tu ne nous a pas eu de cet an, vois comme nous singeons les nuées de démons que tu nous envoies !"

C'est la fête ou les enfants sacrifient des friandises et allument des chandelles dans les citrouilles évidées, comme autrefois on mettait des tisons dans de plus sinistres ornements, pour empêcher l'obscurité de l'emporter sur la lumière, l'ordre et le monde encore précaire des hommes...

C'est la nuit des fantômes et le moment propice ou les mégères font bouillir quelque potion, quelque noir breuvage aux propriétés sans noms, qui, infâme, remue dans l'immense chaudron ! C'est la nuit ou le grand épouvantail sévit, c'est la nuit où Satan laisse aller ses petits...

D'ailleurs, aujourd'hui, Chiang Kai Chek aurait eu 118 ans, c'est dire. C'est aussi l'anniversaire de Barbara Bel Geddes (Madame JR Ewing dans Dallas), Michael Landon (La petite maison dans la prairie), et même de Juliette Low, une grande malfaitrice devant l'éternel (l'inspiratrice des Girl Scouts d'Amérique).

30/10/2005

Il était une fois un marchand de foie...

Roger Moore et Brigitte Bardot, anciens acteurs (tellement anciens qu'on devra bientôt célébrer leurs anniversaires avec du carbone 14 et non des bougies) célèbres pour avoir joué respectivement un James Bond vieillissant et diverses poules maquillées à la mode du faubourg St Denis, tentent de revenir en claudiquant sur le devant de la scène, donnant un tout nouveau sens aux termes "monstre sacré".

Ils sont contre le foie gras. Ils pensent que c'est cruel envers les petits canards tout mimis et les zoulies oies,et la cruauté c'est mal. Passons sur le fait que leurs foies à eux en ont vu de drôles dans leurs jeunes années, et qu'ils se sont retirés dans des villas du sud de la France justement pour jouir du soleil et de la fine cuisine de notre beau pays (enfin, disons, beau pour la gastronomie).

Pourquoi ont-ils attendu la loi du 18 octobre protégeant le foie gras comme patrimoine national pour réagir ? Ils habitent pourtant dans le pays qui produit 83% du foie gras mondial, et Roger Moore vit (en plus !) dans le Sud-Ouest, l'une des régions les plus productrices de ce met délicat. Ils ne pouvaient pas dire qu'ils ne savaient pas ! C'est terrible de perdre sa renommée au point de devoir faire ce genre de choses pour attirer l'attention.

Regardez Anthony Quinn forcé de jouer dans Hercule, Richard Chamberlain se fourvoyant dans une sous-production remastérisée de My Fair Lady... Richard Chamberlain qui avait fait, tout comme Tom Selleck, son coming-out longtemps après ses années de gloire. Un peu tard pour s'engager, même si on ne va pas les blâmer pour ça... C'est juste que tout le monde s'en fout complètement.

Mais venons-en au coeur du débat... Pourquoi vouloir interdire le foie gras ? On élève des oies et des canards en batterie et on les gave en leur enfonçant un tuyau de métal dans la gorge, ou alors à l'ancienne avec un entonnoir et un bâton, à la main. On le fait jusqu'à ce que leur foie enfle et soit douloureux, malade. Après on les abat comme tant d'autres de leurs congénères. Cruel ? Sans aucun doute.

Mais saperlipopette (et je me retiens de dire des grossièretés), ce sont des palmipèdes ! Il ne s'agit pas d'une espèce intelligente, que je sache. Sauf peut-être comparée à Brigitte Bardot, qui, elle, est une dinde. Qu'on en finisse avec cette culpabilité de supermarché qui fait qu'on a tant d'égards pour les veaux qu'on amène de toutes façons à l'abattoir... Tant que la viande n'est pas nerveuse, qu'est-ce qu'on en a à faire ?

Ne devrait-on pas interdire les huîtres, puisqu'on les mange vivantes et qu'on les torture avec du citron ou du vinaigre juste avant de les gober ? Ne devrait-on pas bannir de nos tables le homard que l'on doit cuisiner vivant ? Qu'en est-il des escargots que l'on ébouillante tout vifs pour leur en faire baver ? De la tortue que l'on doit saigner vivante ? Du génocide des esturgeons à chaque cuiller de caviar ?

Mais ne nous arrêtons pas là ! Si l'on veut avoir un vrai respect de la vie animale, il ne faut pas seulement être végétarien : il faut arrêter les oeufs, formes de vie à naître, le lait, qui prive un veau de son bon miam-miam, et le pain, qui gonfle à l'aide d'une colonie de bactérie (la levure) qui meurt à la cuisson ! J'espère que le cri d'effroi de la carotte qu'on pèle ou de la feuille d'endive déchirée ne froisse personne.

Il est tout de même paradoxal qu'en ces temps de traçabilité à tout prix, ceux-là même qui veulent tout savoir de ce qu'ils mangent ne peuvent assumer le fait pourtant naturel de se nourrir, en véritable omnivore, des autres espèces animales. J'ai moi-même mangé du serpent, du homard, de l'holoturie même, mais personne ne songerait à médiatiser la cruauté envers ces bestioles : Un crabe, ce n'est pas "mignon".

Non, une fois de plus, il ne s'agit pas d'écologie mais des complexes de ceux qui s'évanouissent devant un cochon de lait roti mais mangent des côtes de porc. Ce n'est pas la première fois que ceux-là déraillent, et ça arrive à tout le monde de dire des idioties pour se rendre intéressant, à moi le premier. D'autres, qui en leur temps déraillaient peut-être moins, nous ont légué ce doux adage : Le chien aboie et la caravane passe.

Eat my meat

Je vais vous parler aujourd'hui d'un met fort recherché. Fort recherché par moi en tout cas : On n'en trouve pas en France, du moins pas à ma connaissance, même s'il est extrêmement courant dans tous les Etats-Unis. Il en existe là-bas plusieurs marques, qui concourrent librement sur le marché, chacune ayant sa recette spéciale. Il s'agit du Jerky, vendu dans toutes les stations services et les superettes, près des chewing-gums.

Vous ne connaissez peut-être pas ces lanières de boeuf dégraissées, marinées, puis séchées à feu doux (environ 70°C). Elles se présentent sous la forme de lamelles sucrées-salées que les garçons vachers et tant d'autres mangent sur le pouce. Il en existe de nombreuses... Sauce barbecue, teriyaki, poivrées, pimentées ou tout simplement nature (Oui, on dirait une pub, ne faites pas attention). Il en est même à la dinde.

Elles peuvent être stockées très longtemps sans réfrigération, c'est d'ailleurs leur but premier : La recette, à l'instar du pemmican, est amérindienne. Les Incas consommaient des lanières de lama séchées à froid dans les auberges le long de leurs routes. Le séchage de la viande est d'ailleurs une méthode courante de préservation dans beaucoup de cultures, car, comme le fumage et le salage, il repousse les parasites.

Comme la majeure partie de la graisse doit être retirée à la préparation (sans quoi elle ne sèche pas et risque de faire tourner le goût), le Jerky moyen contient moins de 3% de lipides. En revanche, il contient environ 70% de protéïnes, et un fort taux de sodium (en clair, c'est assez salé). C'est donc extrêmement nutritif, goûtu, se conserve parfaitement dans son emballage sous vide, et peut se mâcher des heures.

Et après on dit que les Américains ne savent pas cuisiner...

29/10/2005

Smokin' !

La loi contre le tabagisme dans les lieux publics va passer en France. Petite précision avant que qui que ce soit me dise que j'ai un parti-pris là-dessus parce que je fume... Je ne fume pas ! Je suis d'ailleurs le seul de ma famille proche à ne pas fumer et à néavoir JAMAIS fumé, à part mon neveu de cinq ans et demi ! Et je n'ai d'ailleurs pas cessé de les exhorter, eux et d'autres, à cesser de fumer.

Je suis d'ailleurs très énervant pour les fumeurs... Comme la plupart des non-fumeurs, d'ailleurs. La fumée va systématiquement vers moi, quel que soit le sens du vent. Si les fumeurs sans-gêne s'obstinent à s'adonner à leur vice dans la même pièce que moi, je bats des bras avec exaspération en les regardant d'un oeil noir (minimum), ou je me réfugie dans une autre pièce, de préférence dotée d'une fenêtre ouverte.

Eh bien je suis contre cette loi dictatoriale. Elle ne fait que priver les fumeurs de leur plaisir (ils le paient assez cher comme ça...) alors que ce qu'il faudrait faire c'est tout simplement créer de vraies zones fumeur et non-fumeur dans les restaurants et lieux publics, plutôt que simplement deux zones mal définies à peine séparées par quelques plantes en plastique, comme dans la plupart des cas.

Evidemment ça coûterait trop cher, et mangerait les bénéfices monstrueux des taxes sur le tabac, que l'Etat utilise déjà pour beurrer ses tartines. Seulement avec cette loi hautement moralisatrice, qui suit une augmentation des taxes cachée derrière le même prétexte, lesdits bénéfices vont choir de plus belle. A quoi bon ? Oui, de quel droit l'Etat interfère à grand renfort médiatique dans une situation absolument pas explosive ?

Eh bien, cette loi fumeuse brasse de l'air et permet aux politiques de jouer la carte de la santé publique, de la probité, toujours utiles lors de la course aux voix quand il s'agit des femmes enceintes et des prudes puritains paranoïaques, voire des mal baisées, des peine-à-jouir, des pisse-pas-loin, des culs bénis et des frustré(e)s de première. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux, de cette engeance grenouillesque et de bénitier...

Il n'y a qu'à voir les affiches du salon Rainbow Attitude déchirées par le personnel de la RATP... Si vain, si merdique et si ridicule soit cette abominable concentré de tout ce qui fait la superficialité et la vacuité du milieu gay, c'est un crime que de l'empêcher de se tenir ! Je n'ai pas vu une seule affiche intacte en deux semaines, et j'ai pris le métro tous les jours un peu partout dans Paris.

Que devenir devant la montée des conformismes bien pensants ? D'un côté on ne peut plus afficher les pédés dans le métro alors qu'il y en a quand même un à la tête de Paris, de l'autre les blagues juives sont interdites même lorsque ce sont eux qui les sortent, les procès pour racisme fusent à la moindre allusion dans une émission de télé, même peu regardée, le nouveau Pape est un ancien nazillon nasillard...

Mais qu'est-ce que c'est que ces gens qui, plutôt que de parler et de convaincre, se mettent à agir à tort et à travers pour appliquer leur propre vision de la moralité, approuvée ou non ? On ne croirait pas qu'on est à une époque ou tout lr monde peut voter, s'exprimer grâce à la liberté de la presse et écrire n'importe quoi sur Internet (j'en suis la preuve vivante...).

Alors pitié, en ce qui concerne les fumeurs et après une digression longue mais bonne, laissez-les tranquilles. Du moment qu'ils ont la décence de fumer à la fenêtre et de ne pas empuantir les autres (et j'ai rarement rencontré de fumeurs vraiment odieux), qu'est-ce que ça peut faire qu'ils attrapent le cancer ? Ce n'est même pas sûr qu'ils l'aient, ni qu'ils en meurent. Au pire, ça fera moins de fumeurs, et ça c'est un mieux.

27/10/2005

Super mal fourni

"Mais si, tu vas voir, il y a un grand choix"... "C'est tellement moins cher qu'à la Fnac"... "T'attends jamais plus d'une semaine"... Tous ces avis, plusieurs de mes amis me les ont rabâchés encore et encore jusqu'à ce que cet été, je passe une commande de DVD chez C-Discount (point com), le célèbre site de la Superfourmi.

Bon, déjà, sorti des DVD, le site est un peu rachitique. N'essayez pas de commander des livres, il y en a tellement peu que ça fait peur et les réductions... Mon Dieu, ce doit être une blague. Mais peu importe, c'est bien pour les DVD que j'étais là. Quelques bonnes choses, les nouveautés, un ou deux imports intéressants, mais beaucoup de rayons vides. Pas forcément folichon ni original, mais les prix dérisoires m'ont convaincu.

Déjà, j'aurais dû me douter de quelque chose. Le célèbre délai de 2 à 5 jours est allégrement dépassable, selon les produits. J'ai d'ailleurs attendu ma première commande plus d'une semaine, été et jours de congés obligent... Mais là, je n'ai rien eu à dire. C'était agaçant, mais sans plus, et il y avait une raison. Enhardi, je recommande, d'autant que les bons d'achats gratuits poussent à la consommation.

Et là commencèrent les emmerdes. Les commandes subséquentes (au nombre de quatre) ont TOUTES eu quelque chose qui cloche. Pas une seule commande n'a été honorée dans un délai effectif de 5 jours. L'une, même, a demandé quatre semaines ! Dans une autre, il manquait un article "momentanément épuisé"... A sa place, une lettre très formelle me disant que je n'avais d'autre choix que d'attendre un e-mail sous quinze jours.

Au bout des quinze jours (pas un de moins), l'e-mail arrive, pour me dire que l'article est définitivement indisponible et que sa valeur m'a été créditée en bons d'achats. Notez donc que je n'ai ni mon DVD, ni mes sous, puisque le bon d'achat n'est utilisable que si l'on rachète quelque chose sur C-Discount. Pour se faire rembourser un bon d'achat à ce stade là, il faut faire une demande par courrier... On n'est pas sortis.

La dernière commande, ça a été le pompon. Le lendemain de la commande, on m'annonce par e-mail que l'un des articles est indisponible. Bon, soit. A l'arrivée, il manque plus de la moitié des articles (le coup de la rupture momentanée, encore une fois...). J'ai appelé immédiatement pour demander un remboursement, sans attendre un éventuel e-mail qui me confirmerait ma perte de temps.

Le service-client (par ailleurs très professionnel, normal, c'est tout ce qui les sauve des procès en série) m'a confirmé l'ouverture d'un dossier, comme si ça m'intéressait, alors que tout ce qui m'importait c'était mes sous (je suis un peu rat, je sais). Platement, alors que je ne criais même pas, celui qu'on appelle pudiquement "interlocuteur" s'est excusé pour son entreprise en disant qu'ils avaient trop de commandes.

En effet, victimes de leur succès, leur gestion quasiment en flux tendu ne suffit plus : Plus aucun stock, trop de clients, tout part trop vite, les prix augmentent (on m'avait dit que c'était les prix de la Fnac divisés par deux, ce n'est pas le cas pour les DVD les plus intéressants...) et les délais ne sont plus respectés du tout. Mais enfin, quand on n'a rien à vendre, on ne fait pas de pub !

Ma conclusion est donc que C-Discount, par souci de compétitivité, a oublié le dicton qui dit "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué". Par pitié messieurs, ouvrez un dossier, tournez en rond, gérez vos stocks, attribuez je ne sais quel numéro à mes commandes, avalez vos factures avant de mettre la clé sous la porte si ça vous chante, mais rendez-moi mon argent, que je change de crèmerie !

26/10/2005

La halle aux ouines

Décidément, les français n'ont pas l'habitude de fêter halloween. Cette Samhain relookée en version commerciale n'est pas encore passée dans les moeurs, semble-t-il. Et je ne sache pas que "marchandiser" cette fête la rende moins intéressante, d'ailleurs. C'est vrai, autrefois, les enfants décoraient des navets rachitiques et se cachaient pendant que passait la Chasse Nocturne, ou quelque autre divinité aussi sanglante qu'horripilante.

De nos jours, les enfants n'ont plus peur de la tirer, la chasse, quand ils vont aux WC la nuit : Plutôt que de se cacher, ils exorcisent leurs peurs en se déguisant. Et il faut avouer que les citrouilles sont bien meilleures que les navets question décoration, toutes oranges et gonflées. Qui plus est, notre société d'abondance fait la part belle aux bonbons, largement présents pour le bonheur des bambins.

A cette fête qui semble n'avoir aucun défaut et que des avantages, sorte de carnaval effrayant qui arrive alors que le Mardi Gras se démode chaque année un peu plus, allez savoir pourquoi, les Français sont réticents. Peut-être est-ce parce que c'est la veille de la Toussaint, ou encore parce que ça vient des Etats-Unis et que tout le monde a très peur du soi-disant grand méchant loup de l'acculturation (tu parles...).

Les costumiers et les confiseurs sont déjà de la fête, et font de bonnes ventes à cette époque de l'année, tout comme les marchands de farces et attrapes (qui n'avaient, les pauvres, que le premier avril et à la rigueur le nouvel an comme pleine saison). On aurait pu penser que les primeurs s'y mettraient... Eh bien ils auront mis le temps, mais ça commence timidement.

Habituellement, la semaine qui précède le 31 octobre, on trouve ici et là quelques modèles intéressants de potirons et de citrouilles (la plupart du temps cultivés en France, n'en déplaise aux anti-américains moyens), un peu de coloquintes, enfin, de belles choses. Cette année, je me suis dit que j'allais m'y prendre tôt pour avoir plus de choix... Eh bien je n'ai rien trouvé.

J'ai fait les cinq primeurs d'une rue de marché assez fréquentée au nord de Paris, et rien. Tout au plus y avait-il du potiron déjà tranché, et quelques potimarrons rachitiques, certes d'un orange vif, mais en forme de poire, et bien trop petits pour faire des Jack-o-Lanterns sérieuses ! Apparemment, les seules ventes de citrouilles se font à cette date-là, vu que personne n'aime ça.

C'est un grand tort, parce que c'est délicieux et qu'il y a de très bonnes recettes de potiron. En cake avec des pignons de pin, en soupe (difficile à réussir, mais très bon avec des lardons frits ), en tarte (surtout avec des noix de pécan), ou tout simplement passé au four avec du sucre. Toujours est-il qu'à cause de tout ça, le créneau pour avoir une belle citrouille est très réduit : ça part vite.

Je repartirai en quête de potiron dés demain, mais j'ai peur de revenir bredouille encore une fois. Ce qui m'ennuierait vraiment c'est de ne rien trouver, je serai très déçu, et mon neveu aussi. C'est vrai, quoi, à cause de toutes ces conneries, on peut avoir peur pour Halloween... Heureusement, comme le disait Tim Burton, Life's no fun without a good scare !

25/10/2005

De la bouche des enfants...

... Sort du Steven Hawking. Je vous jure, c'est pas des blagues. Mon neveu de cinq ans (et demi, il insiste là-dessus), pour prendre l'exemple qui titille ma glande d'analyse des coïncidences idiotes, n'a pas encore tout pigé à la vision que notre société moderne se fait du temps.

C'est vrai qu'il est intelligent pour son âge, mais la linéarité de causalité du paradigme Aristotélicien, il n'en a que les notions de base. Donc, pour lui, "le moyen-âge" n'a jamais cessé d'exister, tout comme "les pirates" ou "l'espace"... Jusqu'à récemment, ce n'étaient pour lui que des lieux différents.

Bien sûr, il est conscient que tout ceci est révolu ou à venir, mais il n'a aucune notion de quand... Il sait que les dinosaures ont disparu, mais pour lui, il n'est pas impossible que des chevaliers aient cohabités avec eux. Ou que nous puissions en trouver en allant suffisamment "loin".

On est loin de l'Histoire enseignée à la Sorbonne, comme de la notion cyclique et médiévale des chroniques, des ères zodiacales, ou même de la notion marxienne de "processus historique irréversible". Nosu nageons ici en pleine physique fondamentale.

En effet, mon neveu pose ici tout naturellement la notion qu'en allant suffisamment "loin", il est possible d'aller n'importe "quand", et que les termes "voyage dans le temps" ne sont pas opposés au voyage dans l'espace. Il n'a pas prononcé le mot "quantum" mais il doit sûrement y en avoir quelque part.

Décidément, les enfants sont merveilleux.

23/10/2005

La Vengeance de Téflon-Man

Dernières nouvelles de la politique du présidentiable le plus petit : Notre ministre d'état et petit chef de l'UMP préféré, le Nonce Sardonique, a éructé une nouvelle saloperie à la face du monde et des médias français (seuls à pouvoir s'intéresser à l'affaire de toutes façons). Figurez-vous qu'il a dit publiquement qu'il faudrait réviser la loi de 1905. PAs juste une loi qui date de 1905, mais LA loi de 1905. LA connue. Rien que ça.

Laquelle ? De quoi parlons-nous ? C'est vrai que les connaissances en droit de la plupart des gens (comme les miennes) sont fragmentaires, au mieux. Petit rappel : Il s'agit de la loi sur la séparation des églises et de l'état. Oui, quand même, c'est pas de la petite bière. On touche à l'un des fondements de la république : C'est cette loi qui, en son temps, a mis fin aux abus des curés et instauré une vraie liberté de culte.

Pourquoi réviser cette loi, selon ce Néo-révisionniste Sybarite ? Eh bien il a dit qu'il aurait fallu réviser cette loi pour que l'Etat puisse subventionner les religions. Notamment la religion musulmane (traduction : "Eh, les arabes, votez pour moi, je vais dans les cités, je vous aime !") pour la préserver des influences étrangères (traduction "Ohé, vous aussi, les arabes chauvins et les gaulois du FN, parce que l'Islam pas de chez-nous c'est mal !").

Les subventions aux associations religieuses, au cas ou il ne l'aurait pas remarqué, l'Etat peut déjà le faire, et ce même avec la religion musulmane (qui n'a pourtant pas vraiment besoin de subventions au niveau global, vu que c'est tout de même la deuxième en France en nombre de fidèles). Les religieux bénéficient, que ce soient pour les écoles, les associations à but non lucratif, ou les lieux de culte, de soutien municipal ou autres.

C'était notamment l'un des buts de l'autorité musulmane en France, récemment créée pour mettre une tête à l'Islam français, tête qui serait capable de dialoguer avec l'Etat, justement, au même titre que pour les autres religions de France. On le voit, la religion musulmane est loin d'être démunie, puisque ses revenus augmentent et que son profil médiatique est récurrent, au contraire du catholicisme pour ne citer que lui.

Si tout ça ne suffit pas à vous montrer qu'il ne s'agit encore que d'une autre astuce pré-éléctorale du Neuilléen Saprophyte, sachez enfin que celui qui veut toucher à la séparation de l'église et de l'Etat a été l'un des plus farouches partisans de la laïcité lors de l'affaire du voile Islamique, et qu'il y a à peine un mois il faisait arrêter et expulser des Imams à grands renforts d'opérations de police médiatisées.

22/10/2005

Slurp !

Je suis plein d'endorphines, parce que je viens de prendre mon pied avec trente centimètres...

Trente divins centimètres qui m'ont donné beaucoup de plaisir, et que j'ai savouré de tous mes sens;

Trente centimètres que je me suis tapé, enfoncés peu à peu jusqu'au bout même si c'était dur,

Trente centimètres de bonheur, chacun d'eux foncé et luisant, turgescent et gonflé,

Trente centimètres appétissants et aphrodisiaques, rien que de les regarder, tentateurs,

Trente centimètres de long, mais d'une épaisseur remarquable, doux et solides à la fois,

Trente centimètres parfaits, avis aux amateurs, mateurs et aux avaleurs de sabres,

Trente centimètres que je désirais ardemment et qui, ce soir, furent miens...

Trente centimètres sont langoureusement passés par ma bouche avant de larguer leur délicieuse crème.

Dieu que c'était bon !

Un éclair au chocolat de trente centimètres, on n'en trouve pas partout, mais ça vous requinque un homme !

L'ivresse scolaire

C'est incroyable le nombre de merde qu'on peut accumuler dans une vie. Je viens de retomber sur mes vieux cahiers scolaires, mes classeurs, mes cours et mes dissertations. Du CM2 au Bac, il y a de quoi remplir plusieurs cartons, toutes matières confondues.

Il faut se rendre à l'évidence, personne ne va jamais vouloir vérifier tout ça... Même moi je m'en fous, c'est pour dire. A la limite, je garderai les livres, parce que ça peut toujours resservir, et peut-être mes meilleures rédactions par sentimentalisme. Sinon, tout ira au recyclage.

Tout de même, on en abat, des arbres, pour que chaque élève puisse avoir une scolarité normale (espérons-le). Quand on y pense, la plupart des élèves sont assez ingrats face à un tel privilège. Mais il faut bien que jeunesse se passe, je suppose...

Une chose est certaine, il faut bien que je me rende à cette évidence : Je ne jette pas assez de trucs !

21/10/2005

Fenêtre sur cours (financiers)

Le plus grand voleur qui ait jamais existé est sans aucun doute quiconque lève les impôts, le gouvernement, le Roi, ou quelle que soit cette entité. Certes, le besoin de payer les fonctionnaires (que les anglais appellent "civil servants", les serviteurs civiques, et nous devrions en prendre de la graine, je pense...) est l'une des impérieuses nécessités de la machine gouvernementale...

Il n'empêche qu'on a inventé de drôles d'impôts au fil des siècles. Il existait (j'espère que je n'apprends rien à personne) un impôt sur le sel appelé gabelle, aux régimes variables selon les régions, et qui a duré de nombreux siècles depuis le moyen-âge, en France. Encore aujourd'hui, la TVA est une taxe qui porte sur pratiquement tout à divers degrés, du moins tout ce qui s'achète, et se paie au moment de la transaction.

Mais parlons impôt, et non taxe. Un impôt est quelque chose dont on doit s'acquitter une fois l'an pour avoir le droit d'utiliser, de jouir de, ou de posséder quelque chose. Par exemple, l'impôt sur le revenu (je suis sûr que vous voyez comment ça fonctionne, maintenant, c'est un exemple extrêmement concret pour beaucoup de gens, hélas). Des impôts les plus farfelus ont existé à certaines époques.

Par exemple, l'impôt sur la vente des chapeaux d'homme que percevait le gouvernement britannique entre 1784 et 1811. Il y avait même un système de timbres fiscaux à coller dans la doublure desdits chapeaux, et de brevets "détaillant ès chapeaux" pour pouvoir vendre ces couvre-chefs. A peu près à la même époque, il y eut dans ce pays des impôts sur les gants, les dés, les almanachs, la poudre à cheveux, et même le papier-peint...

L'impôt le plus célèbre du genre est celui sur les fenêtres, institué en 1697 en Angleterre, pour des raisons bassement pécunières (quoi d'autre ?). C'est rigoureusement authentique. Presque toutes les maisons devaient payer 2 shillings, celles avec 10 à 20 fenêtres payaient 4 shillings, et 8 shillings pour tout nombre supérieur à 20. Au fur et à mesure que les prix s'envolaient, le "rebouchage" devint une pratique courante.

Vous vous dites que c'est une méthode archaïque pour soutirer de l'argent aux gens, que personne en fait plus ça... Il est vrai que cet impôt qui privait le bon peuple de la lumière du jour a été aboli en 1851. Il n'empêche que les Parisiens doivent, s'ils en ont un, payer une taxe sur les balcons. Vérifiez, elle est indiquée comme telle, ouvertement, chaque année, et sans aucun scrupule. Etonnant, non ?

20/10/2005

Halloween, 12 ans après

Je sors de la séance et regrette déjà d'avoir dû payer ne fût-ce qu'un tarif réduit pour voir le navet d'un garçon vaguement gothique dont le style a été "trendy". Je veux parler, hélas, vous l'aurez peut-être deviné car il y en a peu comme lui à Hollywood, du dernier Tim Burton, le fétichiste des morts, du noir et des spirales violettes. Si chacun a ses hauts et ses bas, voilà un bas qui aurait mérité d'être un peu mieux rapiécé.

L'animation a-t-elle fait des progrès depuis douze ou treize ans que Mr. Jack est sorti ? Apparemment, c'est fluide, quoique pas extra, mais les personnages sont tous assez raides. Et ou sont passées les expressions du visage ? Les faciès, bien que caricaturaux, sont si peu mobiles qu'il ne reste pas grand chose pour faire passer une émotion. Autant dire ses yeux pour pleurer. Les fans baveux mettront ça sur le côté "artistique".

Quelques personnages ne sont là que pour les rares gags visuels qui font sourire. Le méchant est tellement évident qu'on aurait pu lui tatouer "vilain" sur le front sans que ça se remarque. Plutôt que d'être mémorable, il arrive et repars en trois répliques et une tirade risible, pire qu'un méchant dans scooby-doo. Il n'y a aucune alchimie entre les trois héros, et tous les protagonistes sont comme de bois, malgré des voix prestigieuses.

Victor est un clone de Mr Jack, qui passe miraculeusement de pas intéressé à amoureux le temps d'un duo au piano. Les deux mariées n'ont aucune personnalité. Les parents de Victor partent décidés à la recherche de leur fils disparaissent sans laisser de traces. Les morts, clichés sous -développés à la Beetlejuice, répètent leurs gags au cas ou on ne les aurait pas compris les douze premières fois...

Et tous sont si figés... Figés dans leurs traits caricaturés à l'extrême et dans un design très burtonien, mais aussi complètement outré, parfois trop. Figés aussi dans leur archétype : Les personnages sont sans surprises, plats, exactement ce qu'ils semblent être, et participent hélas de cette intrigue qui empile cliché sur cliché. Le pire c'est que c'est sans doute voulu, et que la critique encensera ce film comme un "conte".

C'est un mot terriblement à la mode, comme "fable" ou "conte philosophique"... L'expression anglaise "he's a great storyteller" est un bon équivalent, tout aussi utilisé. Dés qu'il y a un film vaguement pour les enfants ou les ados attardés qui joue sur une corde sensible, les journaleux ne peuvent pas se retenir : C'est un conte ! Un terme qui excuse trop souvent une histoire simpliste, en l'occurrence, que du style et rien d'autre.

Vous allez sans doute dire que c'est un film pour les enfants... Eh bien premièrement, c'est un peu tristounet et morbide, voire chiant (nous dirons pudiquement "confidentiel comme un film d'art"), pour des enfants. Deuxièmement, ce n'est pas parce qu'on a affaire à des gamins que c'est une excuse pour avoir une intrigue minable et des personnages sans aucune dimension. J'aurais cru Tim Burton (entre tous !) au fait de cela !

Voir ce genre de choses en 1994, juste après Mr Jack, ça aurait été... Disons un peu moins bien que le premier du genre, mais tout à fait correct. Mais à présent, tout cela est bien pauvre, et tout aussi pourri que cette absurde mariée : Les images de synthèse sont arrivées avec des personnages capables de faire passer toutes les nuances d'expression qui auraient été nécessaires ici. Chicken Run et ses poulets patatoïdes était mieux !

Mais c'est du Tim Burton, et le design archi recherché aux lignes torturées jusqu'à ce que tout soit symbolisé par une forme plutôt que montré par des actions passe pour génial. Eh bien oui, sans doute... Mais alors à quoi bon faire un film ? Autant faire un livre illustré. Tout le monde va encenser ce nouveau bébé, parce que c'est indéniablement travaillé : chaque image semble calculée. Et tout ce calcul, je trouve ça froid.

D'ailleurs il y a peu d'action dans tout le film. Bon, moi ça ne m'importe pas beaucoup, mais à quoi bon avoir des effets spéciaux du tonnerre si on ne montre que deux personnages (très jolis par ailleurs, bien que peu mobiles) en train de bavasser dans un huis clos ? La technique a permis a d'autres films de créer l'illusion d'espace, ici, on créé avec des décors de 5 mètres l'impression qu'ils n'en font que deux.

Dans l'animation comme ailleurs, il n'y a donc rien d'audacieux. L'intrigue aurait pu donner lieu à de très grandes choses, hélas il n'en est rien. L'histoire est plate et prévisible, on ne s'attache pas aux personnages (qui sont d'ailleurs extrêmement peu développés), le rythme du film est poussif et la fin est complètement parachutée. Pour que vous ne pensiez pas que je parle en l'air, voici des exemples...

Le sabre à l'intérieur du squelette Napoléon (l'un des nombreux personnages récurrents dont on ne connaît ni le nom ni l'origine...) change régulièrement de sens selon que le héros doive ou non s'en servir. Les drapés sont raides et les plis font n'importe quoi, que ce soit les voiles des mariées ou la tenture qu'utilise Victoria pour s'évader de chez-elle. Les personnages secondaires du décor ont très peu de parties mobiles, mécaniques...

La mariée décédée, lorsque Victor l'épouse par erreur, ne semble pas gênée pour passer dans le monde des vivants, de même lorsque tous les morts viennent sur Terre juste avant la fin. Pourtant, elle a besoin d'aller voir un expert en sortilèges pour remonter chez nous, entre ces deux scènes, pour aller voir les parents de Victor avec lui ! Autre chose : le chauffeur qui meurt se retrouve instantanément dans le royaume des morts.

Cela implique que les morts ne sont pas corporels : ils n'ont pas besoin d'être enterrés... Bien qu'ils se décomposent de façon évidente ! Personne n'a l'air de se soucier du cadavre, là-haut. Pourtant, lorsque le méchant boit un verre de "vin du temps", un vin empoisonné, et meurt, c'est bien lui et son corps qui passent du côté des morts. Et à la fin, la mariée morte se dissout en un milliers de papillons, "libérée".

Mais comment cela se peut-il ? Les autres morts du village, parfaitement libres et heureux, et jusqu'à preuve du contraire absolument pas victimes de quelque crime que ce soit, n'ont rien de dissous. Les explications éventuelles sont éludées avec peu d'élégance, de même que le problème des parents, des morts et du mariage de Victor parce que le générique arrive à ce moment là, alors qu'il manque la moitié du film.

Mais il y a pire : Danny Elfman. Quelle mouche l'a piqué ? Quel manitou commercial facétieux se faisant passer pour une muse lui a dit de mâtiner son style habituel de mauvais morceaux de broadway et de Gilbert et Sullivan ? Les chansons qui en résultent sont soit plan-plan, soit carrément bancales, et pas une seule fois l'atmosphère du film ne décolle, comiquement ou lyriquement comme avec ce bon Mr Jack.

D'ailleurs la plupart des chansons sont là pour faire du remplissage autour de la demi heure importante du film, et sont parfois carrément pillées de l'étrange Noël de Mr Jack (la chanson d'introduction c'est "this is halloween", celle du bar c'est "the boogie man", celle du gâteau de mariage c'est "let's make christmas"... en beaucoup moins bien et en plus mou, évidemment !). Bref, quatre chansons qui ne valent pas tripette.

C'est peut-être ce qui perds le film, en fin de compte, il ne peut pas soutenir la comparaison avec Mr Jack et pourtant tout pousse à le comparer à l'autre, au contraire de James et la Grosse Pêche : C'est un film d'animation de Tim Burton "halloweenesque", avec une musique qui correspond. Qui plus est les personnages ont TOUS leur homologue dans l'étrange Noël de Mr Jack, et à chaque fois, cet homologue est plus fouillé.

Non, décidément, Tim Burton nous avait habitué à mieux. La Planète des singes était très inégale, mais je pensais personnellement qu'il s'était un peu repris avec Big Fish, ou du moins qu'il avait un peu renouvelé son style. Eh bien non, quand il essaie un retour aux sources, ça ne marche pas : On dirait une resucée commerciale à la Beetlejuice. Les purs et durs apprécieront la "mystique" et le thème burtonien, sans plus.

On n'est vraiment plus le même homme à 47 ans quand on travaille pour Warner qu'à 35 ans lorsqu'on travaillait avec Disney : Il n'y a qu'à regarder les photos pour s'en persuader... Quelle déception.

19/10/2005

Saddam de fers

Il y a des jours ou je regarde carrément la convention de Genève d'un sale oeil. Aujourd'hui s'est ouvert le procès de Saddam Hussein, une usine à gaz (de destruction massive ?) qui promet de durer encore quelques années. En attendant qu'il paie pour ses crimes et pour ceux de la machine humaine qui l'a mise et maintenue au pouvoir, le dictateur vieillissant bénéficiera d'une cellule à lui tout seul avec un confort certain.

Comme si lui-même n'avait pas fait exécuter sommairement des tas d'innocents, comme s'il ne les avait pas fait emprisonner dans des conditions d'insalubrité totale, soumis à la torture, que sais-je encore... Pourtant, il n'est pas si loin le pays ou l'on a, en guise de quartier de haute sécurité, d'immondes culs de basse-fosse, des donjons horribles et des salles humides et froides à faire frémir les pires amateurs de SM...

Pour cette fois, je me suis plu à penser avec bonheur à la Chine, la Corée, l'Afghanistan, la Lybie, la Turquie même, et tant d'autres riantes contrées ou les droits de l'homme ne sont qu'un doux rêve, une légende... Pire : Une note de bas de page sur le papier toilette des gardes chiourmes. En Europe, les prisons sont de véritables rêves... Songez qu'en France, elles ont tout le confort, la télévision, et des sorties programmées !

Je rappelle que les criminels occidentaux ou autres qui commettent leurs forfaits dans les pays d'Asie (les trafiquants divers, les touristes pédophiles, et compagnie) sont jugés sur place selon les lois locales et jetés dans les ignobles oubliettes du cru. Pourquoi, mais pourquoi Saddam Hussein, qui a commis des crimes odieux, n'est il pas mangé à la même sauce que celle dont il a abondamment assaisonné son régime ?

S'il y en a un qui le mérite de nos jours, c'est lui. Il a eu ses heures de gloire. les Américains, les Français, tout le monde lui a largement laissé la chance de sa vie : organiser la démocratie dans son pays et continuer à vendre son pétrole... Il n'a fait ni l'un ni l'autre. Que faisait-il de l'argent de ses coupables entreprises ? Un exemple : quelques milliards de dollars dans la recherche sur l'agrandissement du pénis chez l'humain.

Ce qui m'indigne, soit dit en passant, ce sont les militants anti-Bush et anti-guerre qui osaient dire que ce salaud de la pire espèce n'avait rien fait, qu'il était innocent, et que les Américains étaient les méchants dans l'histoire. Peut-être sont-ils entré en guerre pour de mauvaises raisons (y en a-t-il de bonnes ?) mais eux, au moins, n'ont ni état policier, ni charniers, et votent (enfin, disons qu'ils peuvent voter...).

18/10/2005

ch-ch-ch-changes...

Je ne sais pas ce que j'ai, c'est toujours à cette époque de l'année que j'ai envie de changer. Il y a quatre ans c'était mes études, il y a trois ans c'était la couleur de mes cheveux, il y a deux ans c'était un anneau, l'an dernier c'était une aventure avec un nouveau mec voué à repartir aux Etats-Unis quelques mois plus tard.

Cette année, ça me démange encore. Je ne sais pas ce que ce sera, mais il y aura quelque chose : C'est le changement de la rentrée universitaire. Je ne sais pas du tout à quoi cela est dû, mais il y a sans doute une raison aussi étrange que vaguement psychologique. Ou si il n'y en a pas, un psy en trouvera une.

C'est peut-être parce que l'anniversaire de mon frère, qui est si l'on peut dire le rebelle de la famille, est proche. Ou peut-être est-ce simplement le syndrome de la rentrée. Il pourrait aussi s'agir d'une recrudescence de mes hormones : un scientifique écossais a prouvé qu'octobre était le pic de production de testostérone chez l'homme.

Ou alors il ne se passera rien, et tant pis pour les prédictions. Si ça se trouve, comme les choses ont pas mal bougé récemment dans ma vie, je n'aurai pas tant soif de changement, et je préfèrerai, comme je le fais le reste de l'année, tenter de dompter le joyeux chaos de la vie, comme tout le monde, à ma façon.

Si il y a du nouveau, ça me donnera peut-être matière à l'écrire ici...

Nouveaux (é)pîtres

Les Mormons ont de la chance. C'est vrai, ils auraient pu hériter d'un nom largement pire, à force de croire en un archange appelé Moroni. Ils ont choisi leur nom à cause du prophète Mormon, son père. Donc rien à voir avec le peintre de la Renaissance, ils ont une tripotée d'archanges, d'anges et de patriarches bien à eux.

Mormon était un prophète né vers 300 après Jésus Christ, du peuple des Néphites, lequel était en guerre avec les Lamanites, le tout en Amérique Centrale. Dieu l'avait instruit dans l'histoire de son peuple, les Israélites. Si, si je vous jure, c'est pas des blagues, ils croient vraiment ça. On y reviendra...

Ils ne tirent pas ça (exactement) de leur chapeau, mais de leur Livre, un texte fondateur qui sent le "fait maison" et qui vient s'ajouter à l'ancien testament. D'ailleurs en général, on peut dire qu'ils font leur propre chance, suivant l'adage "Aide-toi, le ciel t'aidera", voire même "Dieu aime ceux qui se bougent le cul".

On ne pourra pas dire qu'être travailleur n'est pas un trait encouragé par cette religion : C'est pratiquement la seule chose à laquelle vous pouvez être accro, à part le sexe (puisque vous pouvez avoir plusieurs femmes...), vu que le moindre excitant est prohibé. L'alcool, le café, le tabac, le piment même, interdits !

Si vous les écoutiez, ils se diraient chrétiens, et c'est à la fois vrai et faux : Il s'agit d'une nouvelle religion fondée au début du XIXe siècle par Joseph Smith (leur prophète) qui disait avoir reçu une révélation de l'archange ressuscité susnommé qui avait caché dans le coin les tablettes d'or d'un nouvel évangile.

Evidemment, c'est le jeune (14 ans) Joseph Smith du comté de Wayne qui est devenu le récipiendaire des dons fantastiques tels que convaincre les gens, et traduire les caractères égyptiens (sic) du livre en anglais. Si ça vous semble un trop gros mélange, ne vous inquiétez pas, il y en a de plus gros encore :

Ce nouvel évangile raconte l'histoire des tribus "perdues" d'Israël, à savoir les peuples d'Amérique. En effet, puisque le monde n'a que 3000 ans environ (oui, tous les scientifiques sont des escrocs, marrant, hein ?), toute la population ne peut qu'être issue du centre du monde, à savoir Jérusalem.

C'est une idée qui avait cours au XVIe siècle chez ceux qui n'avaient pas encore vu les amérindiens, mais bon, apparemment ça plaît encore... Et n'écoutez pas les vilaines rumeurs qui disent que ces histoires sont en fait complètement inventées, avec des noms débiles qui "sonnent" hébreux, sauf pour les vrais grammairiens.

N'écoutez pas non plus ceux qui disent qu'il s'agit d'un culte des saints médiéval remanié pour l'occasion et mâtiné d'un "livre des morts" acheté à des forains par leur prophète... Cette Bible d'Or (dont il ne reste aucune trace si ce n'est une transcription, bien sûr) a vraiment été enterrée en Amérique par l'archange.

Elle raconte de nombreuses batailles ou les soldats sont à cheval et assaillent de grandes forteresses, s'étant déroulées en Amérique bien avant l'arrivée des Européens. Ne faites pas attention au fait que les forteresses et les chevaux sont une importation des conquérants venus d'Europe...

Toujours est-il que les Mormons croient en Jésus Christ. Et ils croient qu'ils sont les seuls "happy few" à aller au paradis, car seuls les convertis à leur culte peuvent y aller : les autres, même s'ils sont ultra-vertueux, n'y vont pas. Ils y croient même tellement, au Christ, qu'ils en font un surhomme qui viendra bientôt.

C'est d'ailleurs tellement bientôt et tellement réel qu'il faut lui préparer un royaume, en termes physiques, c'est à dire un pays ou pourront habiter les "vrais croyants" avec comme organe politique l'église des Saints des Derniers Jours (leur nom officiel) et son président. Les derniers jours sont là depuis 1830 mais c'est pas grave.

Ils ont même essayé de faire sécession contre les Etats-Unis... Si, si. Je n'invente rien : A l'époque de la guerre de sécession, les Saints des Derniers Jours refusaient de prendre parti. Les "armées de la foi", conscrits mormons, interdisaient aux non-mormons sur leurs terres de ravitailler les soldats.

Il a fallu que le Président des nordistes, Lincoln, écrive une "gentille" lettre au prophète mormon de l'époque (successeur direct de Joseph Smith) pour lui dire d'arrêter ses conneries, et qu'il mobilise de précieuses troupes pour les envoyer en Utah s'assurer que les fermiers des autres religions n'étaient pas harcelés.

Oui, parce qu'il faut vous dire qu'ils habitent l'Utah, principalement. C'est un peu leur terre promise. C'était surtout, historiquement, la terre libre la plus proche (du moins si on exclut les indiens...) à l'époque de la grande migration mormone vers l'Ouest. Ils se sont arrêtés là, allez savoir pourquoi.

C'est une terre assez ingrate, voire complètement merdique, vu qu'il y a un lac salé en plein milieu (d'où le nom de Salt Lake City, la deuxième capitale fondée par les mormons, et maintenant capitale de leur foi et de l'Etat), ils seraient allé une centaine de kilomètres plus loin, et ils avaient des terres fertiles, mais quand c'est "Dieu"...

Et ils s'appellent LDS (Latter Days Saints) parce que la fin est proche et qu'ils l'attendent (encore cette histoire de Royaume à préparer), et que du moment que vous croyez en la bonne religion et que vous rachetez vos péchés en commettant de bonnes actions vous pouvez devenir "saint" à votre mort et aller droit au paradis.

Les bonnes actions, c'est très simple : Il y a les bonnes actions évidentes comme manger sainement, aider son prochain, ne pas pêcher... Et puis il y a donner à l'Eglise, et aider les pêcheurs à trouver la vraie foi, en devenant "ancien" (même très jeune !) pour enseigner le catéchisme et porter le joli costume noir.

Si c'est une bonne action de donner aux pauvres, c'est une meilleure action de donner à l'Eglise : Elle, elle sait ce qu'elle fait. Et ce n'est pas une mauvaise action que de s'éloigner des pêcheurs, et de ne pas fréquenter les "bonnes personnes" : les incroyants, les homosexuels, ceux qui boivent du café, qui rient de la Vraie Foi, etc.

D'ailleurs, rire de Joseph Smith est beaucoup plus grave que pas mal de choses : C'est un péché qui peut vous rendre infréquentable, car un danger pour la foi des autres. Voler des voitures la nuit, comme les deux fils d'un certain évêque (oui, le sacerdoce mormon est... différent...), c'est excusable. Question de statut.

A la limite, vous pouvez boire comme un trou, on vous excusera si vous vous repentez sincèrement et partez en mission pour l'église (même si vous continuez à boire en cachette). Et vous pouvez tomber enceinte avant le mariage : c'est pêcher, mais c'est "pas votre faute". Du moment que vous n'avortez pas...

Et l'Eglise mormone change. Elle évolue, comme les catholiques : Dans les années 70, par exemple, après quelques années de "non, c'est mal", il paraît que Dieu a finalement décidé que les noirs pouvaient devenir prêtre. Et qu'il était permis d'avoir plusieurs femmes, mais qu'il fallait respecter la loi Américaine pour l'instant.

A propos de mariage, le mariage religieux mormon au Temple est reconnu par la loi aux Etats-Unis, comme tous les mariages religieux, mais pour les mormons, si vous n'êtes pas marié au Temple, vous n'êtes pas marié, point. Le rituel a été changé en 1969, à présent il n'est plus nécessaire de sacrifier un veau.

Il se trouve aussi que les femmes, bien qu'elles aient une âme, ne peuvent entrer seules au royaume de Dieu comme les hommes... Non, non, non : Un homme doit appeler leur nom quand il passe la porte. Je dis bien UN homme, de préférence leur mari. Lui, il peut en appeler autant qu'il veut, d'ailleurs.

Le prosélytisme est une part importante de la vie mormone : Chaque mormon doit entreprendre une sorte de service religieux en tant que missionnaire, en faisant du porte à porte (toujours deux par deux, comme les couilles et les Témoins de Jéhova). Ils ont même des centres pour "guérir" les homosexuels... Sympa, non ?

Il est même possible de baptiser rétroactivement ses ancêtres défunts, et ainsi devenir du jour au lendemain Mormon depuis des générations ! Cela part du principe que, s'ils ne veulent pas être baptisés, les ancêtres demandent à Dieu, puisqu'il n'est pas loin. Pour une conversion, c'est une conversion.

Comme donner à l'Eglise est une bonne action, tout le monde le fait. D'ailleurs il n'y a pas tellement le choix, vu que l'entrée du Grand Temple principal (à Salt Lake City) est interdite aux non-croyants et payante pour les autres, de même que pour s'y marier ou y faire donner quelque autre cérémonie.

D'ailleurs il est interdit d'entrer dans le temple et sur ses terres (qui comprennent les bureaux luxueux de l'Eglise et des résidences pour visiteurs) sans avoir les sous-vêtements spéciaux, blancs et informes, qu'on ne doit enlever que pour se laver, et encore. Oh, et pas de sexe, non plus. Si, si, je vous jure !

Ils ont leur propre banque, la Zion's Bank, leurs propres centres commerciaux dont les bénéfices vont à l'Eglise. Ils dirigent pratiquement l'Utah, à tel point qu'il existe des taxes qui vont directement dans les caisses de l'Eglise, notamment sur le Coca Cola. En boire, c'est péché, mais pas en vendre...

Si toi aussi tu veux faire partie de cette religion du Nouveau Monde aux contradictions encore plus drôles que celles des catholiques, sache qu'il existe au moins deux temples en France, dont un à Paris, plein de sites web missionnaires, et de traductions du Livre de Mormon. C'est illustré, pour les vrais croyants !

Ceux-ci pourront s'exciter mutuellement en faisant des pliages rigolos et en buvant du petit lait, tout en lavant le cerveau des homosexuels et en distribuant des tracts à l'infidèle. Ils pourront aussi connaître la joie de dépenser un fric fou pour que leur Ancien costumé leur dise de bosser plus dur et de convertir plus de gens.

Cela dit, il y a des tas de mormons... Et tous ne sont pas des fondamentalistes religieux. Certains croient même qu'il est possible que, après tout, ces idées bizarres et ce livre apocryphe ne soient qu'une image, comme la "vraie" Bible. Enfin, ça reste rare : C'est tellement absurde que soit on y croit dur, soit pas du tout.

Quitte à choisir, je préfère me fier à mon bon sens et au progrès humain plutôt que d'écouter une religion qui, pour préserver sa vision du monde en noir et blanc, préfère dire que les gens a qui on n'a jamais parlé des mormons vont en enfer, tout comme ceux qui se posent trop de questions...

16/10/2005

Sale défaite

Si vous êtes un peu nocturne, vous avez sans doute déjà assisté à une fin de fête. Vous savez, une de ces soirées de beuverie ou plein de monde se rassemble, la plupart des commensaux vaguement liés à deux ou trois invités, ce qui fait que personne ne se connaît très bien mais que chacun est à quelques poignées de main de l'organisateur de la petite sauterie. Autrement dit, plein de gens inconnus.

Parfois, ça se passe dans un local adapté plutôt que chez l'un ou l'autre, auquel cas c'est le régisseur ou le barman qui se coltine le boulot. Par exemple, déloger les deux ou trois invités complètements ronds qui insistent pour rester et boire encore un coup, tout en racontant l'histoire édifiante de machine qui va chercher sa voiture au parking, de truc qui était bourré, et de combien ils vous aiment très fort parce que vous êtes potes.

Il faut passer le balai pour débarrasser les cotillons (oui, un manque de goût, mais que voulez-vous...) et surtout les mégots et les papiers divers accumulés aux pieds des chaises. D'ailleurs, c'est à ce moment là qu'on remarque l'odeur acre et vomitive de tabac froid, qui était tapie là bien avant mais attendait l'extinction de la dernière clope et le départ d'un invité de trop pour s'installer en force dans les narines.

Ceux qui restent et sont polis passent dans toute la maison avec des sacs poubelles pour vider les cendriers archipleins et ramasser les verres... Les bouteilles vides aussi, si quelques fêtards hardis les ont sorti du bar. Et tant qu'on y est, c'est le moment de vérifier si personne n'est en train de vomir dans les toilettes. S'ils vomissent ailleurs, il faut les y guider avec mansuétude, et border ceux qui sont trop défoncés pour partir.

Si la soirée a vraiment été énorme, certains seront en train de s'adonner aux plaisirs de la chair ici ou là (surtout là), et il faudra penser à cacher la drogue avant que la police n'arrive, alertée par quelque voisin prévenant rendu insomniaque par les pas feutrés de la compagnie au son d'une musique doucereuse, autrement dit les martèlements de pieds sur de la techno et des remix débiles.

Tout bien considéré, les fêtes, vaut mieux éviter de les organiser...

Nouvel album : Astérix et la DHEA magique

Par nostalgie et par curiosité, j'ai lu le dernier album d'Astérix le gaulois. Oui, je sais, j'ai beaucoup d'espoir. J'ai aussi beaucoup de courage de l'avoir fini sans vomir. Depuis que René Goscinny n'est plus, la production s'est non seulement ralentie mais a considérablement baissé en qualité, et ce à chaque nouvel album.

Evidemment le dessin reste le même, sinon les fans ne reconnaîtraient pas leur héros (malgré le fait qu'au style certes rodé d'Albert Uderzo manquent les notions de base de la morphologie humaine ou animale...). Et des fans, il y en a : les albums de la "belle époque" sont des classiques indétrônables et qui vieillissent peu.

Nonobstant le fait que ni les celtes, ni les gallo-romains ne ressemblaient à ces anachronismes moustachus sortis d'un fantasme du XIXe siècle mâtiné de Pline le touriste, et que parler de Gaule en tant que pays eut été complètement crétin, cela passait pour éducatif, du moins à une époque. Il y a même eu une méthode de latin.

Pensez donc, Astérix, traduit dans des centaines de langues, exporte la culture française et un humour on ne peut plus gaulois (on aime ou on n'aime pas...) aux quatre coins de l'Europe et du monde ! C'est tout ce qui reste de la fierté française (je dirais même frrââânçaâââîse), du moins pour le "grand public".

En effet, de nombreux dessinateurs et auteurs français produisent des dessins animés, des bandes dessinées et toute une ribambelle de héros enthousiasmants. Mais ils sont sur un marché parallèle et jeune, qui ne bénéficie pas de la publicité que peut avoir Astérix, cette bête sans âge dont on attend la mort.

Engraissé par les recettes d'un parc à thème franchouillard et les revenus générés par les divers projets éditoriaux et boursiers qu'il entreprend, Uderzo s'éteint doucement entre sa villa et ses voitures, auto-éditant de temps à autres un album qu'il est sûr de vendre malgré un scénario quasi absent et des gags poussifs.

Il ne reste que lui de cette génération merveilleuse, cette vieille garde mollissante : Greg est mort avant que ça dégénère, Franquin s'étiolait en rendant ses dessins de plus en plus niais, et seul Gotlib tient bon, toujours aussi caustique mais publiant beaucoup moins qu'avant. Lui, sait s'arrêter.

Ah, lala, ma bonne dame, c'est terrible, on d'vrait pas vieillir...

15/10/2005

Acteurs studieux

De combien de "derniers films" devra être posthumement crédité Jacques Villeret ? Il y a eu Iznogoud, qui est au cinéma ce que l'éternuement est à la langue française, et puis deux autres navets, et maintenant Les Parrains. A croire qu'il l'ont transformé en zombie pour le faire bosser, ou numérisé, allez savoir.

Son jeu n'en sera que meilleur, étant donné qu'il a toujours des rôles de con et que son expression varie de béta a complètement atone. Ce n'est pas un acteur de composition (voire un acteur tout court, il faudrait qu'il retourne apprendre son métier), il ne fait, même après sa mort, que "jouer" sempiternellement Jacques Villeret.

Les mêmes mimiques, les mêmes kilos, la même diction, la même tête à claque, le même rôle... A part dans les films faits pour lui, c'est la destruction irrémédiable du scénario. Un peu comme Pierre Arditi dans "En attendant Godot", il joue Pierre Arditi, et étrangle la pièce de Beckett avec son élocution bourgeoise.

Il y en a qui appellent ça "créer le personnage". Quand Louis Jouvet créé le docteur Knock, là, d'accord... Le personnage est littéralement modelé, et il devient la vision des lecteurs en plus de celle des spectateurs. Mais quand Christian Clavier fabrique un Napoléon de pacotille, qu'on me pardonne un haut le coeur.

Sonde anale

"Les sondages, c'est comme la minijupe : ça fait rêver, mais ça cache l'essentiel". Nous avons tous entendu cette citation d'Alexandre Sanguinetti (qui qu'il soit et quoi qu'il ait fait à part dire ça...) auparavant, ou bien un équivalent américain pondu par quelque autre inconnu illustre.

Je vois dans la presse pléthore de sondages politiques chaque semaine, alors que les élections présidentielles sont dans près de deux ans... Pourquoi ? D'ici là, de l'eau aura coulé sous les ponts, à quoi bon mesurer l'impact médiatique de tel ou tel personnage à chaque fois qu'il pète ?

Ce qui est étonnant c'est que malgré le panel changeant et l'obligation de questionner des gens "représentatifs", ni moi ni mes amis n'ont jamais été interrogés de la sorte par les agences de sondeurs aux acronymes barbares qui s'occupent d'organiser ça. Il doit s'agir de l'opinion de "on", de "eux", des "gens", entité mal définie.

J'aime quand on me demande mon avis, c'est pour ça que je le donne pour rien dans mon Blog, d'ailleurs... Mais il est vrai que pour ça, ça ne vaut pas vraiment le coup de le donner. Et puis je tire une certaine fierté à n'être pas si représentatif que ça par rapport à la majorité du peuple français...

Des sondages si rapprochés donnent peut-être un genre de pouls de l'opinion, à condition de savoir les interpréter et de poser les bonnes questions, mais tout dépend de la formulation, des gens interrogés, et aussi de la présence médiatique du politicien sur lequel on sonde au moment du sondage.

Et ça fait vendre : Comme les journalistes n'ont rien d'autre à dire (c'est vrai, le monde va tellement bien de nos jours...), dés que le ministre Machin gagne un demi-point il a "le vent en poupe", il "se démarque par une remontée sans précédent"... Ou au contraire, quand il perds un peu, c'est la "dégringolade".

Imaginez ce que ça doit être pour un politicien : Est-ce bien utile que d'avoir en permanence un thermomètre dans le cul, et de le sortir pour vérifier trois fois par jour ? Et de confirmer ça avec d'autres thermomètres ? Pire, c'est public : votre température fait la une des journaux.

Feriez-vous, si tel était le cas, attention au moindre de vos serrements de fesses ? En tout cas, pour un politique, ça rapporte : son nom est dans les journaux avec sa photo, même quand il perd. Il n'y a pas de mauvaise publicité, même quand il y a de la publicité absurde.

14/10/2005

Le luth continue

Le sitar indien est un instrument magnifique, aux sonorités riches et nombreuses, dépaysantes pour nous autres occidentaux. Qui plus est, c'est devenu très à la mode. D'abord parce que l'orient et ses mystères fascinent toujours et que l'Inde devient un pays de plus en plus développé, ensuite parce que les minorités asiatiques des pays anglo-saxons sont de plus en plus intégrées, riches, qualifiées et de moins en moins discriminées.

Le retour de la mode des années 70 a ramené l'orientalisme dans sa corne d'abondance de couleurs chatoyantes et de motifs mous, et, allez savoir pourquoi, le cinéma Bollywood est venu en force frapper à la porte de nos salles obscures, profitant sans doute d'un regain d'intérêt pour els films de kung-fu et les comédies british avec des hindi et des pakistanais dedans.

Mais je digresse... Le sitar, disais-je, c'est superbe. Mais (il y a toujours un "mais", vous avez remarqué ?) la plupart des morceaux sont faits pour durer environ un quart d'heure, voire vingt minutes d'une mélopée aux motifs répétés jusqu'à plus soif. C'est long. Très long. A la télévision, dans les films, parfois même à la radio, lorsque vous entendez, enchanté, des artistes comme Ravi Shankar, c'est un extrait de deux minutes...

Vous allez me dire : "c'est comme une symphonie, c'est aussi long". Vous aurez parfaitement raison. J'imagine que les concerti trop étendus font le même effet aux indiens de souche. Vingt minutes de criaillements bizarres et de pinçage de cordes, c'est dur pour les pauvres petits nerfs, surtout quand on n'est pas habitué ! J'ai d'ailleurs le même problème avec ce qui est trop étrange pour moi, la "musique" sérielle, notamment.

Pour résumer le fond de ma pensée, j'aime bien la musique indienne, mais quand ça dégénère et que ça devient aussi répétitif que le Boléro de Ravel, je dis stop. Je ne pense pas qu'on puisse m'en blâmer, même si je manque probablement quelque chose du point de vue culturel. Mais j'avertis les nouveaux orientalistes enthousiastes qui voudraient dévaliser le rayon "musiques du monde" de leur vendeur le plus proche après avoir entendu un petit air : regardez bien la longueur des pistes des CD avant d'acheter !

13/10/2005

Ciel, comme c'est spirituel

Jusqu'ou va la recherche mystique d'un simple être humain ? Jusqu'à la mort, jusqu'au bout et jusqu'à plus soif, sans rime ni raison. Pour preuve je veux citer les guerres de religion, les persécutions de l'antiquité à nos jours, les suicides collectifs et, bien entendu, les fondamentalistes des trois religions du Livre (Il est des Loubavitch qui valent bien les ouailles de St Nicolas et les Imams pro-haine).

Je ne vais pas commencer à critiquer la religion dans les détails, qu'il suffise au lecteur de savoir que, si j'admet qu'il existe peut-être un Dieu (à savoir le concept de la cause première, encore que les dernières recherches fondamentales en physique commencent à me faire douter du sens même de la question), je n'ai pas encore trouvé de religion qui ne divise pas le monde en bien et en mal. Et ça, je le fais bien sans aide.

Mais j'ai eu, comme tout un chacun je pense, une phase hautement mystique. Certains l'ont dés le plus jeune âge, d'autres se posent à vingt ans de nombreuses questions sur le paranormal, certains, même, tenaillés par la peur de mourir ou le démon de midi, se tournent vers l'occulte à plus de quarante ans.

Freud avait expliqué le fait de s'en remettre à la magie, quelque chose d'imprévisible et de supérieur...

Dans Psychopathologie de la Vie Quotidienne, il s'agit d'une déresponsabilisation de l'individu : Par un rituel propitiatoire (c'est à dire, pour ceux qui baillent dans le fond, une prière, une cérémonie ou un sacrifice, dans le but d'attirer la chance, d'éloigner les malheurs, ou un événement spécifié), les participants s'absolvent : si ça ne marche pas, ce n'est pas de leur faute, donc pas de culpabilité.

La tentation est grande de s'en remettre à un hypothétique supérieur, même pour les plus intelligents. Pourquoi croyez-vous que l'image prépondérante des divinités supérieures de tous les panthéons soit celle d'un père barbu et colérique, ou d'une mère archétypale, belle et ronde ? En tout cas, c'est une chose de croire en Dieu, c'en est une autre de gober n'importe quelle sornette. Voyez ces quelques exemples :

Aujourd'hui, les sorciers et sorcières sont très à la mode, surtout depuis Buffy et Harry Potter. C'est plutôt sympa, et je n'ai aucune objection à ce qu les petites filles s'abonnent à WitchMag ou à ce que les plus grandes se mettent à étudier plus avant les hypothèses païennes. Le problème ce sont les rituels. La formulation des prières m'indiffère, mais dans la pratique, on nage dans l'absurdité...

Songez-donc que la sorcière wicca gardnérienne doit faire un cercle sacré et avoir des accessoires spécifiques et bénis (un couteau ou Athamé, un bol, un pentagramme...), dépensant donc de l'argent et du temps à tenter de se concilier le sort par ce qui n'est rien d'autre qu'une invocation, au pire une prière sophistiquée pleine d'éléments physiques.

Les païennes de cuisine s'en sortent à peine mieux : elles n'achètent pas la cornucopie occulte de leurs soeurs plus clinquantes et font leur magie à la bonne franquette. Encore faut-il y croire, à ce que brûler telle ou telle couleur de bougie ou planter des aiguilles dans une poupée puisse être efficace à distance. D'ailleurs tous les livres de wicca spécifient que "Les sorts marchent rarement", et pourtant ça se vend.

Vous croyiez les spiritualités orientales à l'abri de telles billevesées ? Si c'est le cas vous êtiez bien naïfs. J'ai eu vent par un ami de ce qu'on enseigne dans certains cours d'arts martiaux. Le ninjutsu, notamment, attire par son côté "je vais devenir un ninja", et, comme avec tous les autres arts martiaux, il faut s'y consacrer pleinement, avec sérieux, concentration et précision. Jusque-là, quoi de plus normal, me direz-vous ?

Eh bien quand le senseï, un prof de sport glorifié, raconte des trucs du genre "si vous vous concentrez sans cligner de l'oeil pendant longtemps, vous aurez les yeux qui piquent : c'est l'énergie Ki à l'intérieur de vous qui vous brûle", alors je me demande vraiment comment qui que ce soit peut encore lui accorder la moindre once de crédit. Mais, il faut respecter le maître, c'est la base de tout... Ce qui m'amène au point suivant.

Ces histoires de maître et d'apprentis, c'est intéressant, mais un maître est aussi là pour expliquer. Or, trop souvent, l'obéissance aveugle remplace les explications, même nébuleuses. Dans une "vraie" école d'arts martiaux, c'est à la guerre comme à la guerre : des gestes répétés jusqu'à plus soif font un bon entraînement mais aussi un bon endoctrinement, par la fatigue et le châtiment.

Sans compter (on m'en a raconté, et de drôles) des démonstrations très dramatiques de la "force à distance" pour repousser les ennemis, naturellement faites avec une assistante... Et les petits détails comme "pour votre voyage à l'école de Ninjutsu, donnez-moi l'argent en liquide, ce sera plus simple..." mettent tout de même la puce à l'oreille, non ? Enfin, c'est comme la lévitation et le Yoga, personne n'y croit, tout de même !

Encore un exemple de crédulité toute pure, qui s'exerce cette fois chez des hommes (et pas mal de femmes) de tous les âges, mais principalement d'âge qu'on dira respectable, ou mûr. Il s'agit (vosu l'attendiez tous, je suppose) de la Franc-Maçonnerie. De bonne source, j'ai eu vent de certains rituels. Le côté ésotérisme à quatre sous du XIXe siècle ne dérange absolument pas les "officiers" : le ridicule ne tue pas.

C'est surtout, pour beaucoup, un prétexte pour faire des affaires et rencontrer les "bonnes personnes", se retrouvant autour d'une table et d'un bon repas, entre mecs, après quelques simagrées sur un pied avec épées et tout le tremblement. Comme d'habitude, la symbolique maçonnique est simplement une façon archaïque de voir le monde et de l'expliquer:

On y retrouve le concept des quatre éléments présents en toute chose (peu importe le fait qu'on connaisse l'existence des atomes...), des chiffres chanceux et de la puissance des signes et des noms pour influencer la réalité (mais bien sûr...), d'une volonté créatrice au commencement de l'Univers (le Grand Architecte)... Bref, de quoi s'habiller pour l'hiver. Et lorsqu'on fait un rituel, on y croit vraiment, au psychodrame.

D'ailleurs, à propos de vêtements, en voilà encore une, de combine : Les cotisations, les tabliers, les accessoires, les oboles et toutes ces sortes de choses, c'est payer bien cher le service nébuleux que rend cette société secrète. Mais tout le monde veut faire partie d'un groupe d'initiés... Rien que pour dire "moi, je connais la Vérité" ou encore "moi, je suis avec eux", ou "moi je suis dans la bande machin, celle qui va bien".

C'est pourquoi toutes ces associations, des kabbalistes aux francs-maçons en passant pas les gays et les karatékas, s'inventent des légendes : Les Maîtres du kung-fu, les grands rabbins magiciens, les gens célèbres qui ont supposément été francs-maçons ou pédés... Tout ceci concourt à donner un vernis de respectabilité à ce qui n'est en définitive pas si différent des sectes, en peut-être moins dangereux.

Après-tout, c'est le même principe, comme pour les astrologues, les marabouts et peut-être les psychiatres : contre une certaine somme d'argent, on vous fait prendre des vessies pour des lanternes. Et ça peut aider certaines personnes, je le pense sincèrement, en plus de donner quelque chose à faire un samedi soir. Mais en ce qui me concerne, sans être sceptique professionnel, faut pas me prendre pour un con de base.

Glorious Hole

Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, en ce troisième mercredi avant la Toussaint (lequel n'a par ailleurs aucune signification mystique ou religieuse particulère), laissez-moi vous parler de l'adoration, de la vénération, bref, de la prière, sous l'une de ses formes les plus intéressantes et les plus anciennes : la musique religieuse.

Depuis le concile Vatican II, lors duquel l'Eglise Catholique Romaine dégrafa timidement un ou deux boutons de son collet monté, il est permis de jouer dans les églises des musiques plus variées que l'orgue et les choeurs, dans le cadre de la liturgie. Qui a dit que l'église n'évoluait pas ? Elle change. Si, si, je vous jure. Enfin, en temps géologique, quoi...

Toujours est-il que cette tentative de rendre l'Eglise plus commerciale a mené droit au rock chrétien. Si vous croyez qu'il s'agit d'un genre mineur, détrompez-vous : Dans cette catégorie, il faut aussi ranger les chansons à succès de Mariah Carey et N'Sync (et bien d'autres) ou la prière, Noël et la religion sont mentionnés. C'est un marché porteur aux Etats-Unis, surtout si l'on est assez général pour regrouper plusieurs cultes.

En l'occurrence, ces allusions sont plutôt gentillettes, discrètes et honnêtes (pirouette, cacahouète... Tiens, ça rime...), mais il existe certaines chansons assez prosélytes, revers de la médaille du rock contestataire et rebelle. Du rock réac, me direz-vous, on aura tout vu ! Est-ce bien du rock ? En tout cas c'est apparenté.

Après-tout, que l'on retire son statut de groupe de rock, ou même que l'on censure des formations comme Glorious (trois français ultracathos faisant "boy band", tous mariés à moins de 26 ans, certains avec des enfants, ont été reçus par Ardisson, sans doute homos refoulés... Vous voyez le genre) et c'est un précédent idiot :

C'est une atteinte à la liberté d'expression. Que dire alors des groupes de rock qui militent à gauche et toute la clique des chanteurs engagés ? Des groupes satanistes ou plus ou moins païens ? Du Raï qui, après-tout, prône la culture de l'Islam ? Et dans un sens encore plus large, que faire aux groupes si nombreux qui prônent tout simplement une forme de révolte, conter l'état, l'autorité parentale, n'importe quoi d'autre ?

Glorious a notamment quelques chansons qui pourraient être controversées s'ils vendaient effectivement plus de disques, avec des paroles du style "il ne faut pas tout tolérer" ou "louons le seigneur", voire même deux ou trois allusions voilées (c'est le cas de le dire) contre l'Islam... Mais il ne s'agit que d'un disque, contre cent qui prônent l'antechrist, à commencer par la discographie complète de AC/DC.

Alors voilà, le rock chrétien a beau être décrié, raillé, incompris et même lapidé (par beaucoup de chrétiens, même, je vous assure...), c'est un mal nécessaire. C'est de la grosse bouse musicalement et techniquement, en France comme à l'étranger. L'avantage c'est qu'on peut répondre aux imbéciles intégristes qui crient, voyant chuter les ventes, au complot judéo-maçonnique : Non, c'est vraiment de la merde.

10/10/2005

Adams family

J'ai tenté pas plus tard qu'hier d'écouter du John Adams. Ce compositeur m'a été recommandé par un ami, lequel m'avait dit "tu verras, c'est magnifique". Et puis je voulais savoir si les américains avaient enfanté du bon classique depuis les quelque 229 ans qu'ils existent...

Alors me voilà en train d'écouter "Nixon in China", un grand opéra présenté pour la première fois à Houston (Texas) en 1987. Les personnages sont Richard Nixon et sa femme, Mao Zedong et sa femme, Chou En Lai, trois secrétaires de Mao et Henry Kissinger. Evidemment, le drame reprend l'actualité de l'époque.

Emergeant de la première scène de cette oeuvre majeure du gars Adams, je me suis dit que j'avais rêvé. Bon, le texte ampoulé est parfois insupportable, mais l'un des thèmes abordés est tout de même la puissance des médias, et si ça n'est pas quelque chose que j'écouterais tous les jours, la musique a une profondeur pas déplaisante.

Mais à la longue, qu'est-ce que c'est pesant ! Le rêve se transforme en cauchemar. Pire que Wagner. Il y en a qui doivent aimer, mais moi je ne peux pas supporter trois actes de texte lourd et d'une musique qui se fait oppressante, même dans les duos et les scènes joyeuses... Enfin, disons, les moins moroses.

Et puis vous imaginez, une scène de banquet mettant en scène Richard et Pat Nixon se disant des mots doux et parlant du temps qu'il fait avec des diplomates divers et variés ? Ben voilà, c'est la deuxième partie de l'acte I. Tout l'acte II, ce sont les visites officielles, et l'acte III le drenier jour et le départ de Nixon, fatigué.

Mon impression finale : on va dire que c'est entre du Schönberg et de la musique. Comme je ne sais plus qui avait dit en parlant des Américians  "Un jour, ils auront des peintres", si ils touchent leur bille question musique de films, aux Etats-Unis, l'opéra tombe dans la même décrépitude contemporaine que partout ailleurs.

09/10/2005

Reuf Géfor

Je me suis trouvé, lors d'une de mes nombreuses expéditions dans les librairies les plus intéressantes, les plus pittoresques ou juste les plus à-côté-de-chez-moi de Paris, plusieurs beaux ouvrages farcis d'images intéressantes. L'un d'eux comporte des planches en noir et blanc.

Ce sont des gravures très appliquées et libres de droits, et elles figurent toutes (car c'est le thème du livre, à la "bibliothèque des ornements" et en quatre langues) des objets de fer forgé. On aime ou on n'aime pas, surtout en ce qui concerne les portails rococco et les rampes d'escalier style second empire.

Ce qui m'a vraiment surpris, voire même fait rire, ce sont les encorbellements et les balcons en fer forgé. Les arabesques, les spirales et les pointes agressives qui parsèment ces formes en pistolet d'architecte ressemblent à s'y méprendre à des tatouages style tribal moderne.

Je vous jure, j'aurais voulu l'inventer que je n'y aurai pas pensé : On dirait que la grande mode de ceux qui se revendiquent eux-mêmes comme racailles des cités (ou cailleras, kif-kif...) s'est inspirée d'une forme d'art inférieure du grand XIXe siècle...

Autant il y a des choses qui m'en touchent une sans me remuer l'autre, autant ça, ça me fait la journée !

08/10/2005

8-12 ans de réflexion

C'est le coeur meurtri et indigné que je constate que, si les grands chef-d'oeuvres de la littérature sont enfin sortis dans des collections pour la jeunesse, ils sont absents des rayonnages adultes. Je cherchais une jolie édition des "Quatre filles du docteur March", le chef-d'oeuvre du roman américain de Louisa May Alcott, pour jeunes filles mais abordant des thèmes assez durs, capables de passionner un adulte.

J'ai été obligé de me rabattre sur une édition Gallimard Jeunesse, Folio Junior, avec des dessins stupides et des petits arc-en-ciels sur la tranche, parce que cette oeuvre majeure que les adolescentes lisaient toutes autrefois n'est aujourd'hui plus éditée nulle part ailleurs. Aux dernières nouvelles, J'ai Lu en faisait une édition de poche, mais elle est épuisée à l'heure actuelle.

Rendez-vous compte, comme si les enfants capables de lire Les "Quatre filles du docteur March" en comprennant tout avaient besoin qu'on leur fasse un livre bariolé comme un jouet playskool... C'est un camouflet au bon goût. Comble d'horreur, j'ai dû aller chercher cet opuscule à la Fnac, moi qui m'étais juré de ne jamais retourner chez ces voleurs qui ne s'intéressent qu'à ce qui est nouveau.

Pire : J'ai dû pénétrer, transi et la mort dans l'âme, dans le rayon "romans 8-12 ans", aux côtés d'une marmaille rosâtre et poisseuse, hurlante et babillante, pleine de ces inanités que les petites filles s'inventent pour jouer aux grandes. Une meute de ces mini-pouffes accompagnée d'un parent sur les rotules obstruait à moitié le rayon, invitant mes mains à l'étranglement. Je me suis retenu.

C'est dans ce rayon que j'ai vu des oeuvres majeures comme "La Case de l'Oncle Tom", "Tom Sawyer" (de Mark Twain, dont le style peut faire peur aux jeunes), "Les aventures de Sherlock Holmes" (A l'origine un roman en épisodes dans les journaux les plus adultes de l'angleterre Victorienne), "Le chat noir" (Du Poe, quand même !)... A quand "Les infortunes de la vertu", de Sade, pour les 10-15 ans ?

Mais que voulez-vous, de nos jours, pour qu'un roman soit édité, même si c'est un classique respecté, il faut bien qu'il rentre dans des cases. La case "éducatif" est un prétexte pour n'importe quoi, ça en sauve quelques uns. Après-tout, mieux vaut que ça soit lu par les enfants : La génération qui viendra après celle des crétins qui ont fait le classement éditorial s'y connaîtra peut-être un peu plus...

La main de maser...

Lorsque je suis malheureux ou juste un peu flapi, je vais faire du shopping. Vous allez sans doute me dire que c'est typiquement gay, et c'est à la fois vrai et faux. Alors que le fait d'acheter pour compenser un manque affectif est répandu à tout le genre humain, il se trouve que je n'achète pas de fripes, mais des livres.

C'est lors d'un de ces achats compulsifs, qui sont pour moi de vrais petits plaisirs, que j'ai trouvé un livre sur les pistolets laser jouets, les "ray guns", qui offre des photos des plus beaux et des plus représentatifs de ces faux instruments de mort depuis les années ou paraissait Buck Rodgers.

Outre les essais historiques et culturels très sérieux sur l'origine et les raisons du succès de ces lasers, masers, tasers et autres phasers, ce joli livre est postfacé par Leonard Nimoy. Oui, il s'agit bien de Monsieur Spock. Cette quatrième de couverture a un mot émouvant quoique d'un sentimentalisme exacerbé :

Le joujou qu'il avait lorsqu'il avait cinq ans, et qu'il a perdu depuis, signifie plus pour lui que les accessoires de Star Trek qui lui ont valu la gloire. J'en conviens, ces accessoires lui ont aussi valu l'alcoolisme et une psychothérapie... Mais cela ne diminue en rien le fait que ses premières années l'ont beaucoup influencé.

N'en déplaise aux coincés vaguement mormonesques qui refusent de donner aux enfants des jouets "guerriers" quand bien même ce sont les plus marrants, mon neveu joue joyeusement avec de faux pistolets de l'espace, et c'est très bien comme ça. Ces années sont marquantes, alors autant qu'il s'y amuse...

07/10/2005

The Hours

Pour changer, je vais vous parler d'une chose que je déteste... Et comme d'habitude, je vais avoir l'air d'un vieux professeur de français aigri. Je déteste les retards. Je déteste encore plus les retardataires. Moi-même j'ai dû être en retard deux ou trois fois dans ma vie, et cela a toujours été indépendant de ma volonté. Je m'en veux encore. J'ai d'ailleurs toujours prévenu par téléphone lorsque cela s'est produit.

Il y a des retards acceptables, de moins de vingt minutes (et encore), mais au-delà à quoi bon... On m'a posé des lapins, il y a même eu quelqu'un pour être en retard de presque dix heures avec excuses bidons sur excuses bidons. D'ailleurs, bidon ou pas, une excuse reste une excuse, autant dire pas grand chose. Quelle qu'elle soit, on est bien obligé de pardonner et de passer à autre chose, ou encore perdre du temps.

Le fait même d'être en retard lorsqu'on ne l'a pas voulu peut sembler, à première vue, excusable, surtout du point de vue de celui qui est en retard. Mais alors on fait l'effort de prévenir, parce qu'arriver à l'heure ou s'excuser, c'est plus que de la simple politesse "de convenance", il s'agit simplement de respecter l'autre en lui permettant de prévoir ce qu'il fait de sa journée. Il faut se mettre à la place de celui qui attend, c'est lui que ça gêne le plus.

C'est une chose à laquelle le retardataire chronique (et j'en connais énormément, hélas) songe peu : Il fait perdre son temps à l'autre. Vous ne croyez pas que vous avez mieux à faire que de poirauter dans un café ou au coin d'une rue pendant des heures ? Et même lorsque vous attendez une visite chez-vous, vosu êtes bloqué et ne pouvez sortir ou entreprendre des activités de longue haleine. C'est pas détestable, ça ?

Alors voilà, ne pas arriver en retard c'est important pour tout le monde, mais juste pour les rendez-vous galants ou les entretiens d'embauche. Ne riez pas, j'en connais qui ne font pas la différence et se disent que ce n'est pas grave de se faire attendre. Mais comme toujours, le monde ne tourne pas pour eux et il a ses propres petits horaires, si mesquins et peu pratiques soient-ils.

Je sais, je suis un gros casse-couilles. Mais je pardonne aux retardataires, contrairement à d'autres. Quand ils trouveront porte close ils déchanteront...

05/10/2005

Réchauffe, Marcel, réchauffe...

Comment expliquer cette fascination du passé qui veut que les années 60 à 80 soient à la mode ? Entre la traditionnelle Gloubi-Boulga night et les génériques télé qui, s'échangeant à tour de bras sur Internet, sont diffusés dans les fêtes, les forces nostalgiques sont sidérantes de vitalité. Il fut un temps ou ce n'était réservé qu'aux vieux et aux intellectuels, à présent des jeunes nés après 1985 sont soudain des amateurs d'Albator...

Il y a de très belles chansons issues de ces années-là... Mais évidemment, elles ne sont pas sujettes à ces revivals. Non, c'est tellement plus culte et plus kitsch quand c'est tarte. Mireille Mathieu revient, le regard aussi absent, la tête aussi vide et la voix peut-être pire que par le passé. Frédéric François chante encore à l'Olympia ses horribles litanies sirupeuses et grabataires. Ils n'ont aucune pitié pour nos oreilles meurtries !

Pire encore, dans le même créneau, des artistes défraîchis en mal de popularité reprennent des chansons encore plus vieilles qu'eux ! Marie Laforêt fait sa reprise de "Sous les palétuviers" de Bourvil et Annie Cordy (laquelle ne cesse pas de chanter ses succès de supermarchés), Jeanne Cherhal reprend du Jean Yanne, ou même "Porque te vas" et "L'Aventura" pour rire, Thierry Amiel réutilise Barbara et Serge Lama avec des trémolos dans la voix...

On pourrait même mentionner Patrick Bruel et son lamentable album de vieilleries. Je vous avais déjà parlé de Régine et de Brigitte Fontaine, la Reine sur son tas de purin, Eh bien Jacques Higelin, la voix plus cassée que jamais, nous vend à présent du Charles Trenet. A l'occasion je ne dis pas, mais à la chaîne, faire revenir la chanson française pour la revendre comme fraîche, ce n'est pas de la musique, c'est l'art d'accommoder les restes.

Bandes de dessinés

J'ai eu envie de me faire faire un tatouage. Un beau, un grand, un sympathique, avec un joli motif... Peut-être pour pouvoir dire que je l'ai fait, peut-être parce que c'est toujours censé être très personnel, peut-être parce que ça fait bad boy et que, à l'instar de toutes les petites filles riches, je craque là-dessus. Mais surtout parce que je trouve ça beau. Encore faut-il trouver le bon motif.

Mes raisons ne sont pas très originales, j'en conviens. Pourquoi ne pas sauter le pas ? Eh bien, comment vous dire, je fais le dégoûté. J'ai beau aimer ça depuis longtemps, me disant que ce n'est pas l'effet d'une mode dans mon cas, il n'en reste pas moins que ça devient du dernier commun. Et s'il y a bien une chose que je déteste c'est de ressembler à tout le monde.

Dans le milieu gay, on ne compte plus les "triboïdes", ces jeunes ou moins jeunes homos qui se font remarquer avec un tatouage à la noix (surtout s'ils ont des biceps, le tour de bras est une valeur sûre, mais on a aussi des dragons et autres motifs qui font "mec", en général faussement). A l'origine, le tribal traditionnel est fait pour souligner la caste d'un individu ou son appartenance à telle ou telle famille, tribu, métier, etc.

Mais là c'est un tatouage pour rien, pour la mode : Il ne marque pas l'appartenance à quoi que ce soit si ce n'est la confrérie toujours grandissante de ceux qui font comme les autres. L'exemple du tatouage tribal, très tendance en ce moment, est uniforme à souhait. Il s'agit d'ailleurs d'un style standardisé, et, si peu sont exactement identiques, tous se ressemblent tellement...

Les arabesques noires parsemées de petit zigouigouis saillants du tatouage tribal, dont le but premier est de souligner la musculature, la virilité,le style et l'originalité de leur possesseur, sont maintenant bien connues de toutes les couches de la société. Les filles en ont sur les reins (bon courage : la peau va se détendre et déformer tout ça dés qu'elles voudront avoir un bébé) et les garçons sur les bras.

Les courageux ont de grands dessins sur les omoplates, les fragiles ont un bracelet de cheville, les coquins et coquines ont un tout petit motif à l'aine, sur le côté du ventre et juste au dessus du slip, pour pouvoir le montrer avec un pantalon taille basse. Les quadragénaires des deux sexes, tenaillés par le démon de midi, les séances de gym ou les séjours chez l'esthéticienne, n'hésitent plus.

Que reste-t-il aux purs et durs, aux aficionados, aux vrais durs pour se démarquer, sinon de s'en faire faire des extrêmement visibles, comme sur la tête, en dessous des coudes et jusqu'aux mains ? Si les ménopausées du 16e se mettent à ressembler à des russes sortant de prison, rien ne va plus. Cela dit, si ça devient chic et qu'ils font un tatoueur Kenzo, Galliano ou Versace, ça me redonnera peut-être l'envie...

04/10/2005

J'veux du cuir !

Hier, j'étais habillé en cuir dans le marais. Et en noir qui plus est: manteau en cuir, pantalon en cuir, bottes en cuir, ceinture en cuir... Et puis des gants en cuir dans la poche, au cas ou j'aurais eu froid aux mains. Tout ça faisait assez couleur locale, même si je ne songeais pas à la gaudriole.

Je consigne du reste le cuir hors de la chambre à coucher. Pourquoi le cuir est-il tellement associé aux sadomasochistes et à leur communauté ? C'est vrai que ça fait viril, motard, voire même nazillon sur les bords, mais tout de même. C'est pas parce qu'on porte une peau de vache qu'on en est une, non ?

Cela dit, c'est vrai que quand on est "très cuir", on aime quand ça fait mal. Et le cuir ça fait mal. Au portefeuille. Vu le prix des fringues (sans compter les accessoires sexuels), il faut savoir se faire faire des cadeaux par des gens riches, ou gagner plein de sous. On comprend pourquoi les SM se reconvertissent dans le latex...

Le cuir devient par ailleurs une matière très snob : La foule des gothiques ne porte que ça car c'est plus authentique, les métalleux pareil, et depuis Matrix tout le monde se cuirifie au point que Hogo Boss et Versace sortent des modèles à coupe tendance.

Il fut un temps ou le cuir n'avait pas voix au chapitre et ou cela voulait dire Bad Boy. Même Claire Chazal porte une veste en cuir au lieu du traditionnel tailleur, certains jours où elle présente le journal de vingt heures ! Comme quoi, le monde est vraiment dirigé par des voyous...

En papa outing

Il est important de faire son coming-out. Enfin, pour les gays. C'est vrai, on imagine mal un noir annoncer à sa mère qu'il n'est pas tout à fait blanc... Mais je digresse. Je vous raconte ça parce qu'aujourd'hui un gay de mes amis s'est enfin décidé à sortir du placard et annoncer à ses parents qu'il aime un garçon.

Tout ça me rend très paternaliste et fier. On en peut que louer ce courage, surtout pour quelqu'un qui, il y a encore deux semaines, s'énervait à la moindre mention d'un coming out. Mais nous réagissons tous ainsi lorsqu'une remarque ou une question, même innocente, nous fait voir en nous-mêmes quelque chose qui nous déplait.

Il est étrange qu'on doive avouer l'homosexualité, comme si c'était encore un crime, mais il faut en passer par là. C'est à force de le dire qu'un jour, peut-être, on finira par dire qu'on est homosexuel (pour paraphraserJean-Louis Bory en 1975 dans "Les Dossiers de l'écran") sans l'avouer, car on n'en a pas honte, et sans le proclamer, parce qu'on n'en est pas fier... Simplement le dire parce que c'est le cas.

En attendant, les homos pré-outing justifient toujours leur mutisme par les mêmes raisons. Leur manque d'originalité et le fait que tous les gays qui ont fait leur coming out ont eu cet avis avant, et ont changé d'avis devant le soulagement de ne plus porter ce fardeau, prouve que nous réagissons de la même façon.

Cela prouve aussi qu'ils posent des questions justes... Car chacune de leurs raisosn est valble, c'est indéniable. "Ma sexualité ne regarde que moi", "Les hétéros ne font pas leur coming out", "Je ne vois pas ce que ça apporte concrètement", "Je ne veux pas faire souffrir les autres", "Mes parents me connaissent, ils savent forcément"...

Mais ma préférée reste la plus passionnée, la plus colérique, la plus contestataire : "J'en ai marre que tout le monde me dise que c'est mieux après le coming out, je ne suis pas un mouton, je fais ce que je veux !" Quelle fougue ! J'ai vraiment l'air d'un papa, mais vous connaissez le proverbe.

Ah, si jeunesse savait, si vieillesse pouvait...

03/10/2005

Noms d'oiseaux

J'ai un prénom qui en vaut un autre. Le mien n'a pas l'air trop tarte associé à mon nom de famille, c'est une chance, mais ce n'est pas un hasard. C'est une chance parce que je n'ai pas choisi, mais ce n'est pas un hasard parce que mes parents voulaient quelque chose qui sonne bien, tant qu'à faire. Mais ils auraient pu se tromper... Surtout qu'ils sont décidé en regardant ma tête à la dernière minute, c'est à dire ma première.

Il y a de plus en plus de prénoms différents, et on ne peux pas dire que ce soit une mauvaise chose: certains sont très beaux, et ça évite qu'on se retrouve avec douze Guillaumes, huit Juliens et quarante-quatre Sophies dans la même classe. Mais parfois, il faut dire non. Ne ridiculisez pas vos enfants, donnez-leur quelque chose qu'ils pourront arborer, pas quelque chose à porter : Dites non aux prénoms qui tuent.

Le combat a déjà commencé: les Raoul, les Marcels, les Ignace, les Hégesippe, les Ginette, les Gisèle, les Gudule et autres Hortense ont presque disparus, mais il y a quand même du travail. J'ai entendu des Jicky et des Ava, restons vigilants! Et puis on se retrouve encore avec un surcroît de Léa et ses composés (Léia, Leila, Léah...) parfaitement incongru, on se croirait dans la Bible. Ou pire, dans un film de George Lucas.

Il y a seulement quelques temps, les prénoms îlotes étaient en vogue, et on a eu droit à Maéva, Loana, ou à Mattéo, genre de Matthieu bâtard. Pourquoi pas Salade-de-fruits... Les prénoms bretons reviennent aussi ces dernières années. Pourquoi pas, mais on se retrouve avec des hordes de Yanns nouveaux-nés, des Erwan à la pelle, et de temps en temps un Névénaël et un Fanch qui regrettent beaucoup.

C''est aussi la grande mode des prénoms anglo-saxons, et on trouve du Kevin, de la Jenny, et du Tony et du Chris dans les crèches. Je ne parle pas des Tim, Tom, Ella... Et, comble d'horreur, Johnny est toujours populaire. Berk. Quitte à prendre de prénoms de série américaine, pourquoi avoir pris les plus communs ? Pour moi c'est un mystère.

Et puis il y a les prénoms qui ne viennent de nulle part, ou plutôt qui viennent tout seuls... Inexplicablement, certains prénoms composés fascinent : Marie-Annick, Jean-Albert, Marc-Olivier, même quand les parents ne sont pas catholiques. A quand Marie-Poppins ? Oh, et attention, Lola revient en force, toujours très pratique quand on veut prédestiner sa fille à être une salope ou un cochon d'inde.

Enfin, on trouve des noms dérivés de séries, de films, de bandes dessinées, de légendes, bref d'une culture populaire ou non. Tant que ça se limite à Arthur ou William, c'est plutôt sympa, mais on en entend de pire : Galahad, Corto, Lara... C'est comme cette manie d'appeler les filles Fleur ou Anne-Fleur. Flore ou Flora, j'aurais compris, mais Fleur... Est-ce qu'il y a des garçons qui s'appellent Caillou au lieu de Pierre ?

Si j'ai des enfants, j'ai déjà choisi leurs prénoms. Je ne veux pas de toutes ces conneries bizarrroïdes, je veux un nom simple, facile à porter et qui en jette. Je pensais à Godomar pour un garçon, et Crottetrude pour une fille. Ce sont des prénoms superbes, et qui ont une histoire : Ils ont appartenu à trois rois des Burgondes et ne reine mérovingienne. C'est toujours mieux que Anus-de-Poule, non ?

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